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Le ventre comme deuxième cerveau

Dernière mise à jour : 29 sept. 2021

Nous savons que notre état émotionnel s’imprègne dans notre corps. Ainsi une personne dans un état dépressif aura tendance à être lent dans ses déplacements. Au contraire une personne excitée aura tendance à faire une multitude d’actions simultanément. Mais saviez-vous que le siège de nos émotions se situe au niveau de notre ventre ? Vous avez sûrement déjà entendu les expressions de la langue française qui décrivent notre état émotionnel :

- « Avoir de l’estomac » ou « avoir du cœur au ventre » pour signifier que nous avons du courage.

- « savoir ce que quelqu’un a dans le ventre » pour évaluer sa capacité à se dépasser dans une situation donnée.

- « avoir la peur au ventre », « avoir une boule au ventre » pour parler de la peur que nous ressentons.

- « avoir le ventre noué » lorsque nous vivons une situation de stress.

Ces expressions utilisées tous les jours depuis des centaines d’années signifient que nous considérons notre ventre comme le reflet des émotions qui nous traversent.

Par ailleurs, des études scientifiques ont prouvé que notre ventre comportait des millions de neurones et qu’environ 90% de la sérotonine était produite et stockée dans nos intestins. Pour rappel, la sérotonine est une hormone responsable de la gestion de nos émotions et donc de la sensation de bien-être. Il a été aussi démontré que notre cerveau et notre ventre communiquent en permanence grâce au nerf vague[1]. De ce fait, il est important de comprendre que notre ventre, en étant directement relié à notre cerveau, est relié également à nos moindres pensées et nos moindres émotions. Nous pourrions donc en déduire qu’une pensée négative pourrait générer des aigreurs d’estomac, des nausées ou encore un dysfonctionnement du foie par exemple. A contrario, des pensées positives pourraient générer une atténuation de certains symptômes de maladies chroniques digestives.

La médecine traditionnelle chinoise, pratiquée depuis plus de 2000 ans, apporte une attention particulière au bon équilibre des différents organes du ventre. Elle apporte une véritable vision holistique du corps, c’est à dire qu’elle prend soin du patient tant dans ses maux physiques qu’émotionnels et mentaux. De ce fait, les émotions sont reliées à un organe en particulier. La colère est reliée au foie, les soucis et l’inquiétude à la rate ou encore la peur aux reins… Être à l’écoute de votre corps vous permettra d’identifier quelle peut être la source de votre fragilité qui a amené à ce que vous tombiez malade[2].

Prendre soin de ses émotions et savoir les gérer permet donc de prendre soin de son cerveau et de son ventre. Si vous ressentez du stress ou de la colère, prenez 2 minutes pour vous recentrer et pratiquer un exercice de sophrologie faisant appel à votre respiration profonde. La respiration profonde (ou respiration abdominale) vous permettra de masser votre ventre et d’expulser toute émotion négative logée au plus profond de vous.

Exercice de Sophrologie :

Pour cela, installez vous confortablement (assis ou debout) dans un lieu où vous serez sûr d'être au calme. Posez une main sur le ventre et une main dans le dos puis fermez les yeux. Prenez une grande inspiration par le nez en gonflant le ventre puis soufflez par la bouche pour expulser toutes vos pensées négatives. Toujours les yeux fermés, prenez le temps de vous mettre à l’écoute de votre corps. Faites cet enchainement trois fois. Quand vous avez fini vous pouvez rouvrir les yeux et continuer votre activité.

Prendre soin de vous commence par des exercices simples et cela demande d’être accompagné. Pour cela n’hésitez pas à prendre rendez-vous au cabinet.

[1](source : https://lejournal.cnrs.fr/nos-blogs/aux-frontieres-du-cerveau/limage-de-la-semaine-le-ventre-notre-deuxieme-cerveau). [2]Je vous invite à lire le livre de Michel ODOUL « Dis moi où tu as mal, je te dirai pourquoi » aux éditions Albin MICHEL

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